biographie

Ma photo
Président du Réseau Français sur le Processus de Production du Handicap (RFPPH) Formateur accrédité sur le modèle de développement humain-processus de production du handicap (MDH-PPH), et dans les domaine des droits et des politiques inclusives / administrateur organismes de formation et secteur médico-social / ancien cadre dans le secteur médico-social et formateur

mercredi 31 janvier 2018

les raisons de l'inclusion

Les raisons de l'inclusion

Lorsque l’on débat de l’inclusion, scolaire ou sociale, nombreuses sont les raisons invoquées par les personnes qui y sont favorables, ou qui militent pour cette perspective. Parmi toutes ces raisons, il en est une qui est récurrente, et qui même, pour certains penseurs et acteurs d’une philosophie inclusive, émerge comme raison essentielle et principale : la présence des personnes handicapées dans la société nous enrichit, enrichit la société, de leurs diversités, de leurs différences, etc.

vendredi 26 janvier 2018

Alicia, ou l'impossible réussite

Alicia, ou l'impossible réussite

Je rencontre les parents d’Alicia, jeune fille sourde de 14 ans, venus me raconter comment se passait la scolarité de leur fille dans le lycée français de la capitale d’un grand pays d’Afrique. Depuis deux, Alicia suivait son parcours de scolarisation en 6ième puis en 5ième dans le collège de cet établissement scolaire. Au regard des bulletins scolaires que les parents me présentent, et des propos qu’ils tiennent sur la scolarité de leur fille, il apparait que la scolarité et les apprentissages se déroulent de manière satisfaisante. Les parents me font part toutefois de leur préoccupation du niveau de leur fille en français, en particulier dans la production écrite (structure de phrases, vocabulaire…). Rien qui ne m’étonne au regard de ce que l’on peut connaitre des difficultés que peuvent rencontrer des élèves sourds. Alicia est accompagnée par un « aidant » (les AESH n’existaient pas dans l’organisation scolaire des lycées à l’étranger) qui intervient dans la répétition orale de ce que disent les professeurs en classe, ainsi que dans quelques explications complémentaires pendant les cours.

lundi 22 janvier 2018

à quoi sert la LSF ?

A quoi sert la LSF ?

La Langue des Signes Française (LSF), après avoir fait l’objet d’une opposition radicale et virulente, allant jusqu’à son interdiction dans l’éducation des enfants sourds pendant des décennies, a été en quelque sorte réhabilitée, mais avec lenteur et modération, en particulier dans les lieux traditionnels d’éducation des jeunes sourds, établissements médico-sociaux et dispositifs de L’Education nationale. Si l’on a vu depuis une trentaine d’années des évolutions significatives, la plupart à l’initiative des sourds eux-mêmes et de leurs amis, il n’en reste pas moins que l’éducation des jeunes sourds fait l’objet d’enjeux tels que le plein droit de l’existence et de l’utilisation de la LSF est loin d’être atteint. En témoigne l’idéologie qui préside au dépistage précoce systématique, à l’inflation implantatoire présentée comme guérison d’une maladie/déficience, ou encore le principe de l’intégration (à ne pas confondre avec l’inclusion) individuelle.

mardi 16 janvier 2018

Publication : pour une école vraiment inclusive

Pour une école vraiment inclusive


ASH n° 3040 du 29 décembre 2017

"Douze ans près la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, le concept de l'éducation inclusive s'est bien implanté en France. Mais sur le terrain, les obstacles et les freins demeurent. Ex-enseignant spécialisé auprès de jeunes sourds, ex-cadre du secteur médico-social, Jean-Yves Le Capitaine fait le point et appelle à abattre le "plafond de verre" qui empêche les élèves en situation de handicap de bénéficier de leurs droits et de vivre pleinement l'école."

Le diable, dit-on, se niche dans les détails. Aujourd’hui, l’éducation inclusive semble constituer un axe consensuel majeur. Rares sont les acteurs qui s’insurgent contre le principe de l’école inclusive. On rencontre certes ici ou là des réserves, sur le rythme auquel s’organise l’inclusion (trop rapidement ou pas assez), sur la perte de certains bienfaits de l’éducation spécialisée ou les risques de l’inclusion, etc. Mais rares sont les discours prônant explicitement une éducation séparée et excluante pour les élèves en situation de handicap.

vendredi 12 janvier 2018

lecture : Réussir l'école inclusive

Réussir l'école inclusive en partenariat avec les parents, l'Education nationale et les structures médico-sociales. 

L'exemple de la scolarisation de collégiens sourds ou malentendants

de Patrice GALLE, L'harmattan, 2017 


Extrait de la présentation : "Pas de scolarisation des élèves en situation de handicap sans collaboration étroite entre les partenaires. A travers l'exemple de la scolarisation de collégiens sourds ou malentendants, cet ouvrage interroge les conditions d'un partenariat effectif entre les collégiens, leurs familles, les collèges et les structures médico-sociale. Cette modalité collaborative contribue au développement des pratiques inclusives dans la mesure où elle permet de créer des passerelles entre les acteurs, clé de voûte de la réussite  des projets de scolarisation des élèves en situation de handicap."

Cet ouvrage, issu d’une thèse de doctorat sous la direction de Charles Gardou, présente une réalité, celle de la collaboration entre des institutions et des professionnels à l’origine éloigné·e·s les un·e·s des autres. Il interroge toutes les questions que pose le partenariat dans la déconstruction des frontières de longue date établies. Il met en avant également les enjeux et les conditions de réussite (ou non) du partenariat dans la perspective de développer les pratiques inclusives dans lesquelles sont engagées, parfois contre leur gré, les acteurs de l’Education nationale ou des structures médico-sociales.


lundi 8 janvier 2018

continuité du parcours et rupture du regard

Continuité du parcours et rupture du regard

Dans le registre des bonnes pratiques professionnelles du secteur médico-social, la continuité du parcours (versus les ruptures de parcours) et la liaison entre équipes  et professionnels sont des préoccupations récurrentes. Cela se conçoit aisément pour des parcours de soin. Il vaut mieux en effet éviter, lorsqu’un patient change d’établissement ou de service, qu’on ne refasse diagnostic, examens et traitements. Il le vaut mieux en effet tant sur le plan de la santé du patient que du point de vue économique.