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Président du Réseau Français sur le Processus de Production du Handicap (RFPPH) Formateur accrédité sur le modèle de développement humain-processus de production du handicap (MDH-PPH), et dans les domaine des droits et des politiques inclusives / administrateur organismes de formation et secteur médico-social / ancien cadre dans le secteur médico-social et formateur

vendredi 25 novembre 2016

"T'en n'a pas marre, toi, des sourds ?"

T'en n'a pas marre, toi, des sourds ?


Cette question m’a été posée plusieurs fois, et ceci depuis au moins une quinzaine d’années, en référence sans doute à ma longue expérience professionnelle dans le champ des établissements et services pour jeunes sourds. Elle fait pendant à une autre remarque, fréquemment entendue elle aussi : « Les sourds ! Pffff ! », assortie d’un geste significatif d’un ras-le-bol. Evidemment ces question et remarque ne viennent pas des professionnels de terrain, chez lesquels on trouve le plus souvent des convictions et déterminations de longue durée.

vendredi 18 novembre 2016

A propos de l'instruction sur le cahier des charges des unités d'enseignement

A propos de l'instruction sur le cahier des charges des unités d'enseignement

Le ministère des affaires sociales et de la santé a publié le 23 juin 2016 une instruction relative au cahier des charges des unités d’enseignement externalisées des établissements et services sociaux et médico-sociaux (n°DGCS/3B/2016/207).

Déjà le titre devrait nous interroger : les unités d’enseignement sont qualifiées d’externalisées. Mais externalisées par rapport à quoi ? A l’école, comme devrait logiquement le faire penser la politique d’école inclusive ? Ou aux établissements médico-sociaux qui les « organisent » aujourd’hui ?

lundi 14 novembre 2016

Adversaire et ennemi

Adversaire et ennemi

La différence et la distinction de ressenti entre les notions d’adversaire et d’ennemi sont parfois appréhendées confusément, tant dans la vie personnelle que professionnelle, et font rarement l’objet d’une pratique réflexive. On gagnerait pourtant, dans le secteur médico-social, à élucider cette distinction fondamentale dans les rapports professionnels, tant ceux-ci sont parfois biaisés faute de cette élucidation, afin de mieux se donner des capacités de penser et d’agir dans de bonnes conditions. Un regard philosophique peut contribuer à cette élucidation, avec une petite incursion en philosophie morale et politique.

mercredi 9 novembre 2016

Un plaidoyer pour la ségrégation

Un plaidoyer pour la ségrégation

Depuis quelques semaines, il y a une certaine effervescence dans les Instituts Nationaux de Jeunes Sourds ou de Jeunes Aveugles (INJS ou INJA). La raison en est que ces établissements, qui ont à l’heure actuelle un statut très particulier, soient soumis aux mêmes règles que les autres établissements médico-sociaux, y compris ceux qui accueillent les jeunes sourds ou jeunes aveugles. Ceux-ci sont sous la gouvernance des ARS (Agences Régionales de Santé), alors que les INJS et INJA, s’ils sont bien financés à environ 60 % sous responsabilité des ARS, sont hors de leur responsabilité, le reste de leur budget (celui de l’enseignement) provenant d’un financement d’Etat (qui n’est pas celui de l’Education nationale). Et il semblerait qu’aujourd’hui, les pouvoirs publics veuillent mettre les INJS et INJA au régime commun.

vendredi 4 novembre 2016

Evènement : autour du livre d'André Meynard

Matinée Librairie
              Autour du livre d'André Meynard
Des mains pour parler, des yeux pour entendre

Samedi 21 janvier 2017
9h30 - 12h00
Institut Protestant de  Théologie,
83 Boulevard Arago, 
75014 Paris
En présence de l'auteur 

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jeudi 3 novembre 2016

Performant, bienveillant, et inhumain

Performant, bienveillant, et inhumain

Il faut aller voir « Moi, Daniel Blake » le dernier film de Ken Loach (sortie le 26 octobre 2016). Il faut aller le voir parce qu’il présente ce à quoi peut aboutir une société (mais c’est aussi la nôtre) qui vise à la rationalisation, l’optimisation, l’efficience, la performance, etc., de ses services sociaux et publics, tout ceci sous le masque de la promotion de l’individu et de sa responsabilisation. Le cinéaste y décrit comment notre société contemporaine considère, reconnait, les oubliés, ceux qui pour différentes raisons (dans le film, c’est l’impossibilité de travailler pour une raison médicale) sont exclus de la marche en avant de la société (mais qui donne cet ordre de marche ?), les « losers » d’une société qui s’affiche naturellement « winner ».